Blismes doit son nom à une déesse gauloise Belisama, "la très brillante", ce qui attesterait d'une occupation, voire d'un sanctuaire, dès l'époque éduenne.
Une satue en bronze de Mercure, trouvée sur le territoire de la commune, puis conservée au musée d'Avallon, témoigne d'une présence à l'époque gallo-romaine. Vraisemblablement la voie romaine d'Autun à Orléans, via Château-Chinon, passait à la hauteur de la Thibert.
De la chute de l'empire romain à l'avènement des capétiens nous ne disposons plus de repères.
En 1160 l'évêque Bernard de Saint-Saulge accorde le patronage des deux cures de Blismes et Poussignol au chapitre de la cathédrale de Nevers. Les deux paroisses vont perdurer jusqu'à la Révolution et donner lieu à deux municipalités qui fusionneront par décret impérial en 1807 sous le nom de Poussignol-Blismes, qui deviendra Blismes.
A l'époque féodale de petits fiefs voient le jour. C'est ainsi qu'en 1339 Jean de Poussains est seigneur du lieu, qu'en 1350 Quincize appartient à Guillaume de Quincize, qu'en 1351 Guyot et Hugues d'Estoules font aveu de la terre d'Estoules, ou qu'en 1353 Bussy (Boxum) est tenu en fief par Léonard de Chandio.
L'apogée de Blismes se situe au XIXe siècle. L'église est considérablement agrandie en 1836. Une nouvelle école qui accueillera jusqu'à une centaine d'élèves, est construite en 1882. Le recensement de 1886 fait état de 807 habitants. La commune dispose d'une gendarmerie et même d'une perception ! Une mine de charbon a même été exploitée à La Velle, en banlieue immédiate de Blismes.
A la fin du siècle l'exode rural commence à se dessiner. Le recensement de 1911 n'indique plus que 674 habitants. Survient alors la "grande guerre": près du tiers des hommes de 20 à 40 ans y laisseront leur vie !
Aujourd'hui les 169 blismois sont heureux d'accueillir des résidents secondaires qui ont redonné vie à 75 habitations menacées de ruine. Près de la moitié d'entre eux sont issus de la Communauté Européenne et en particulier les Pays-Bas.
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